À propos
Ces études Bibliques de l'Ancien Testament vous sont proposée par Cyber église Chrétiens Libéraux
L'idée principale est qu'un texte ne peut être interprété seulement selon son sens premier ou sens littéral. D'autres sens existent le plus souvent, appelés sens spirituels. Le judaïsme a développé le midrash (hébreu : מדרש, pluriel midrashim) le midrash est, une méthode herméneutique d'exégèse biblique opérant principalement par comparaison entre différents passages bibliques nous emplirons le plus souvent possible cette méthode des rabbins.
Le Oxford Handbook of Biblical Studies définit le domaine comme un ensemble de disciplines diverses pour l'étude de la Bible. Ces disciplines incluent, notamment l'archéologie, l'égyptologie, critique textuelle, linguistique, histoire, sociologie et théologie chrétienne, patristique et patrologie.
Les études bibliques se composent principalement de l'exégèse et de l'herméneutique
On a donc deux branches principales dans les études bibliques :
- l'exégèse s'attache à l'étude des sources : origines, authenticité, traductions successives, etc.
- l'herméneutique s'attache à l'interprétation des sources : quels sens faut-il attribuer aux textes ?
Beaucoup de principes de base de l'interprétation biblique comportent certaines similitudes entre le judaïsme et le christianisme. Le christianisme a en effet emprunté au judaïsme la méthode d'interprétation des textes selon quatre sens .
Ces sens selon le judaïsme sont : peshat (littéral), remez, drash, sod.
Dans le christianisme, les quatre sens ne sont pas exactement les mêmes que dans le judaïsme, parce que le christianisme cherche à faire le lien entre le Premier Testament et le Nouveau Testament, ce qui est fait à travers le sens allégorique.
Une interprétation midrashique.
De quoi parle-t-on ?
Le midrash appartient à une forme d'interprétation herméneutique des textes bibliques. Cette méthode et celle employée par les rabbins, déjà, à l'époque du Christ et de l'apôtre Paul et qui s'est développé dans le judaïsme durant tout le Moyen Âge. L'interprétation du midrash intègre une exégèse grammaticale, mais celle-ci n'a que de vagues rapports avec les modèles occidentaux d'interprétation biblique, telle que celle pratiquée par les prédicateurs protestants.
Le midrash se veut d'interpréter des textes bibliques de différents genres : narratifs, poétiques, apocalyptiques, proverbiaux ou prophétiques... Il s'efforce de déterminer des relations cognitives entre les différents textes bibliques, afin de les interpréter, les uns à la lumière des autres. C'est donc une approche qui se présente de façon plus thématique que littéraire.
Le midrash utilise beaucoup l'allégorie et la typologie pour illustrer et éclairer la doctrine, mais il n'en réalise jamais le fondement. Il détermine de multiples significations des textes bibliques, comme des strates superposées. Mais cette méthode très différente d'interprétation peut paraître déroutante pour les non-initiés par certains de ses aspects fondamentaux. Elle est à l'antipode des méthodes des gnostiques et Alexandrines de l'interprétation figurative, telles que celles de Philon et d'Origène. Le midrash reflète la théologie hébraïque, beaucoup plus que la philosophie hellénique.
Le midrash interprète, non seulement, la prophétie, mais aussi dans une certaine mesure l'histoire comme un modèle cyclique d'événements. Ainsi passe-t-on de Phinas à Élie et d'Élie à Jean Baptiste comme l'on passe de Jézabel à Hérodiade. Ainsi, la même prophétie la même histoire peut rencontrer plusieurs accomplissements successifs, elle peut s'avérer répétitive, jusqu'à un accomplissement ultime. Dans le judaïsme, une œuvre classique du midrash se rencontre dans le « Midrash Rabba » sur la genèse. Un autre est le « Rabba des Lamentations ».
Cependant, le midrash ne se développe pas sans règles, il suit certaines formes précises. L'une d'entre elles est le Mashal/Nimshal, tel qu'on le rencontre dans le livre des Proverbes, ou dans les paraboles, dans lesquelles certaines choses physiques représentent des vérités spirituelles.
Explication :
Mashal + Nimshal = Signification/Enseignement
La méthode d'enseignement.
Le rabbin produit un récit purement imaginaire, c'est le mashal. C'est presque toujours en réponse à quelque chose qui se passe dans son environnement immédiat ou à un principe important qu'il veut enseigner.
L'histoire est conçue de manière à masquer son intention, mais aussi de manière à intriguer.
Écrire la partie mashal d'une parabole n'est pas chose facile. Mais, les rabbins hébreux excellent dans cette tâche, et certains mieux que d'autres. Un exemple (II Samuel 12:1-4) :
Nathan a conçu une histoire qui était définitivement intrigante et qui était certaine de susciter une réponse sincère de la part de l'auditeur. Mais il l'a conçu de manière à rester opaque, afin que l'auditeur ne sache pas de quoi Nathan parlait vraiment.
La partie mashal de cette parabole a enseigné une leçon et David a bien reconnu la leçon. Le péché de l'homme riche était clairement évident. Et bien que ce soit essentiellement le même péché que David avait commis contre Urie, le péché de David restait bien caché.
Ce n'est que lorsque le nimshal (explication) est introduit que nous comprenons vraiment le sens du mashal. Et le mashal avait certainement une signification bien précise.
Quand Nathan prononça : « Tu es cet homme », le nimshal fut introduit dans l'équation. Il était alors évident de voir comment les actions de David imitaient celles de l'homme riche du mashal.
Ce n'est qu'alors, que l'entendement et l'enseignement se sont fait connaître. Il a fallu les deux parties de la parabole (mashal + nimshal) pour acquérir la compréhension et l'intention justes et originales.
C'est la manière normale d'enseigner l'hébreu parabolique, et
Jésus ne dérogeait pas à la méthode, Matthieu non plus.
On retrouve de nombreux midrashim (pluriel de midrash) dans le Nouveau Testament. En fait, c'est le midrash qui permet d'expliquer notamment les miracles, que le Nouveau Testament utilise l'Ancien Testament.
Une forme différente du midrash se rencontre dans les « parashiyot » ou les sections s'ouvrant par un verset de base, suivi par des commentaires. Parashiyot (pluriel de parasha) est l'unité traditionnelle qui divise le texte de la Bible hébraïque selon la seule version admise dans le judaïsme, à savoir le texte massorétique. La division du texte en parashiot ne correspond en rien à la numérotation des chapitres et des versets, qui ne font pas partie de la tradition des Massorètes. Les parashiot ne comportent pas non plus de numérotation. Cette division est la seule autorisée pour les rouleaux de la Torah. Néanmoins, les éditions juives imprimées du Pentateuque et de la Bible hébraïque possèdent les deux notations.
Ensuite, il y a le midrash exégétique, mais aussi les midrashim homilétiques, arrangés par sujets argumentés. On peut en voir des exemples dans l'enseignement de Jésus dans les Évangiles.
Si notre éducation n'a pas baigné dans le judaïsme, ou que l'on n'a pas une connaissance minimale, je dirais de bases de l'hébreu, il est plus facile de démontrer le midrash que de l'expliquer. Aussi nous utiliserons souvent dans nos études bibliques les textes massorétiques et le vocabulaire hébreu. Nous nous servirons aussi de concordances et des divers enseignements ; l'archéologie, pourra nous éclairer, et nous démontrerons le plus souvent possible et d'une manière pratique de quelle manière, nous pouvons employer le midrash pour interpréter les Écritures.
Si vous étudiez la manière dont le Nouveau Testament cite l'Ancien Testament, il est clair que les apôtres n'ont pas employé les méthodes protestantes occidentales d'exégèse ou d'interprétation. Jésus était un rabbin, tout comme Paul, tous deux ont interprété la Bible comme tous les autres rabbins, selon les méthodes du midrash.
L'Église primitive, peu à peu, s'est éloignée de ses racines juives à mesure que de plus en plus de gentils se convertissaient au christianisme, et les chrétiens ont perdu petit à petit de vue leurs racines juives. Pire, méprisé par les pères de l'Église, le christianisme (le plus souvent le catholicisme) a véhiculé à travers les âges un antijudaïsme scandaleux.
Chaque fois que nous modifions notre perception du monde, nous modifions aussi notre théologie. Il existe une manière positive de modifier la théologie, qui consiste à adapter la doctrine à un nouveau contexte culturel. Mais il existe aussi une manière négative de modifier la théologie, qui consiste à redéfinir la doctrine ! Ou encore de la geler, en l'écrivant dans le marbre.
Au lieu d'expliquer ce que la Bible nous dit, mais d'une manière différente, la redéfinition change le sens du texte. C'est ce qui s'est passé dans l'Église primitive. Quand l'empereur Constantin eut fait du christianisme une religion d'État, on a commencé à redéfinir les Évangiles, d'une manière de plus en plus radicale. Quant à l'écrire dans le marbre, c'est ce qui arrive aux fondamentalistes évangéliques. Ceux-ci furent nommés ainsi pour la première fois lors des réunions de la « Niagara Bible Conférence » (1878-1897) . Ils prirent leur essor en milieu protestant aux États-Unis, au début du XX siècle, par la diffusion des brochures populaires de la conservatrice Northern Presbyterian Church, lesquelles ont défini les « fundamentals », auxquels le millénarisme fut ensuite ajouté. La diffusion abondante de ces « Fundamentals » explique davantage l'appellation du fondamentalisme que ses causes profondes. En effet, le fondamentalisme chrétien moderne provient essentiellement de réactions. Il se dresse contre la philosophie des Lumières, contre le rationalisme anglais du XVII siècle, contre l'Aufklärung du XIX siècle. Il est contre le libéralisme de la modernité, contre l'exégèse historico-critique et scientifique et surtout contre la théologie libérale du XX siècle.
Ce n'est qu'après la Seconde Guerre mondiale que des Églises protestantes se donnèrent elles-mêmes le nom de « fondamentalistes ».
Certains des premiers Pères de l'Église pensaient que le meilleur dans la théologie grecque, pouvait préparer le monde grec à la venue de Jésus, de la même manière que la Torah avait préparé le monde juif. Cela pouvait s'avérer exact, mais jusqu'à un certain point seulement.
Il existe une manière de penser hellénistique, et il existe aussi une manière de penser hébraïque. Paul utilisait les deux. Quand Paul parlait à des Juifs, il employait la manière hébraïque de penser. Mais quand il a prêché l'Évangile aux Athéniens, sur l'Aréopage (Actes 17 : 22-31), il a employé la manière hellénistique de penser. Les Juifs demandent des miracles, les Grecs recherchent la sagesse. On peut rechercher les deux, à condition que ce soit d'une manière biblique.
Mais il y a eu un problème, à partir du moment où l'on a cherché à helléniser la foi juive. Au lieu d'adapter l'Évangile pour le faire comprendre aux Grecs, on a commencé à le redéfinir en termes grecs. Cela s'est passé tout particulièrement à Alexandrie, à l'époque d'Origène. Mais c'est devenu un problème majeur après Constantin. Avec l'introduction des enseignements de Saint-Augustin, et de ceux qui l'ont influencé, Saint-Cyprien de Carthage, Saint-Ambroise, et d'autres.
Depuis Platon et Socrate, les Grecs connaissaient beaucoup de choses véridiques. Nous pouvons donc bien sûr accepter certains aspects de la théologie grecque, mais quand on commence à redéfinir et à réinterpréter l'Évangile à la lumière de la pensée grecque, nous sommes confrontés à un problème. Les Grecs croyaient au dualisme, pas les Juifs. Le christianisme à ça manière, a introduit le dualisme au sein de sa doctrine, avec son explication du bien et du mal. Le bien appartenant à Dieu et le mal au diable, ce dernier, ange déchu, est prince de ce monde, embusqué, il cherche toujours à faire tomber les hommes dans le péché. Le diable s'oppose ainsi à Dieu qui veut sauver les hommes. C'est une forme de dualiste. Ils croient que tout ce qui appartient au monde physique est mauvais, en premier lieu la chair et l'homme, et que tout ce qui appartient au monde spirituel était bon.
Les Grecs pouvaient approuver cette phrase du livre de la Genèse : « Au commencement était la Parole, et la Parole était celle de Dieu, et la Parole était Dieu » (Jean 1 : 1). Mais, quand ils lisaient cette reformulation chrétienne : « Au commencement, était la Parole, et la Parole était à côté de Dieu, et la Parole était Dieu, » suivit parle verset 14, « et la Parole a été faite chair ». Cette formulation, ils ne pouvaient l'accepter. Les Grecs croyaient que tout ce qui appartenait au physique était mauvais, simplement parce que c'était physique. La Bible nous enseigne que : ce qui appartient au domaine spirituel, et ce qui appartient au domaine physique furent créés pour former une harmonie. À l'origine, aucune contradiction n'existait entre les choses physiques et les choses spirituelles.
Saint-Augustin n'a pas adapté la doctrine biblique à un nouveau contexte, mais il a redéfini le christianisme, et l'a transformé en religion platonicienne, une religion de justice et de justiciables et donc de redevables. Saint Augustin disait, par exemple : « La seule bonne chose dans le mariage, c'est qu'il permet d'avoir des enfants qui resteront célibataires ».
Les manichéens qui enseignaient que le premier péché fut d'avoir des relations sexuelles, ont introduit ces idées dans le monde grec. C'est pourquoi, jusqu'à aujourd'hui, beaucoup de chrétiens ne possèdent pas une approche saine de la sexualité, » ils ont introduit tant de restrictions et d'interdits dans ce domaine. C'est aussi pour cela que de nombreux chrétiens ont mauvaise conscience en ce qui concerne les relations sexuelles et même au sein du mariage.
Les chrétiens à la suite des pères de l'Église, ont commencé à réinterpréter la Bible. Ils ont abandonné la méthode juive du midrash qui leur était devenu inconnu, pour adopter les méthodes grecques. Le midrash emploie la typologie et l'allégorie (ou le symbolisme) pour illustrer et éclairer les textes bibliques. Par exemple, Jésus est « l'Agneau Pascal ». Le symbolisme de la Pâque juive illustre parfaitement cette doctrine. Mais hélas ! nous ne fondons jamais la doctrine de l'expiation sur le symbolisme.
Dans le monde gnostique de la pensée grecque, c'est le contraire qui se passe. Les gnostiques prétendent avoir reçu une révélation intérieure et subjective (appelée « gnose »), représentée par des symboles, réinterprétant le sens clair du texte de l'Écriture, à la lumière de cette révélation intérieure. Pour les gnostiques, et Saint-Augustin, c'est le symbolisme qui est la base de leur doctrine, contrairement aux antiques méthodes juives. Ainsi est née la doctrine de l'expiation, la mort de Jésus pour payer une rançon à Dieu, parce que les hommes sont des êcheurs et donc condamnables et redevables. La Grâce et l'Amour de Dieu envers les hommes auraient donc un prix ! Pensée abominable.
Ces méthodes ont commencé à s'introduire dans l'Église par des hommes influencés par Philon. Les enseignements de ce dernier s'infiltrèrent progressivement dans le Catholicisme romain, au point que Saint-Augustin a pu dire : « Puisque Dieu a usé de violence pour convertir Paul, comme Josué a "colonisé" les Cananéens, l'Église peut user de violence pour convertir les hommes » ! C'est cela qui a conduit aux croisades, à l'Inquisition en Espagne, et à bien d'autres excès. Au lieu de modifier le contexte de la doctrine, on a redéfini l'Écriture, tout en lisant un livre juif comme on lirait un livre grec. Ce fut une grande erreur et pour beaucoup de peuples une catastrophe.
Cela a commencé avec Origène en Orient et avec Saint-Augustin en Occident, puis les choses ont graduellement empiré au cours des siècles. Cela est devenu franchement mauvais au Moyen Âge, avec ce que l'on a appelé la scolastique. Les pensées d'Aristote furent ingérées à l'Islam. Puis les croisades ont réintroduit ces idées en Europe, jusque dans le catholicisme médiéval. De son côté, Moïse Maimonide a réécrit le judaïsme pour le transformer en religion aristotélicienne. Puis Saint Thomas d'Aquin a réécrit le christianisme pour le transformer aussi en religion aristotélicienne.
C'est alors qu'ont paru les réformateurs. Ils ont tenté de corriger toutes les erreurs qui avaient pénétré dans le Catholicisme romain. Malheureusement, si les réformateurs furent des personnalités dynamiques, victimes de leur époque, ils ne furent pas des penseurs dynamiques. Hélas trop souvent, ils se sont efforcés d'étudier et d'enseigner la Bible en ne retenant que son sens littéral le plus clair, afin d'éviter tous les abus du Catholicisme romain. Ils ont souligné le fait que nous devions lire la Bible comme un ouvrage littéraire et historique et scientifique. Cependant, ce sont eux qui nous ont légué le système d'exégèse grammaticale et historique critique que les églises protestantes ont continué à utiliser depuis cette époque.
Le problème des réformateurs, c'est justement qu'ils se sont contentés que de ce système. Ils ont construit un ensemble de règles pour mettre en œuvre leur système d'exégèse grammaticale et historique, afin de réfuter le Catholicisme romain médiéval. Beaucoup de ces règles sont toujours enseignées à ce jour dans les Universités protestantes de théologie. L'une de ces règles est la suivante : « Un passage des Écritures peut avoir plusieurs applications, mais une seule interprétation ». C'est complètement faux ! Même le Talmud nous dit qu'il peut y avoir plusieurs interprétations à un passage biblique. Jésus pensait-il comme les réformateurs, ou comme les autres rabbins ?
Une autre règle de l'exégèse protestante surtout chez les évangéliques, affirme que « nous n'avons pas besoin de rechercher d'autres significations au texte de l'Écriture, si ce texte est parfaitement clair en lui-même ». Acceptez l'Écriture telle qu'elle est écrite, point ! C'est également tout à fait erroné !
Un Juif du premier ou du deuxième siècle, converti au christianisme, en lisant les trois premiers chapitres de l'Évangile de Jean, aurait sans doute dit qu'il s'agissait du récit de la « nouvelle création ». Il aurait vu que Dieu avait foulé la terre dans la Genèse, et qu'il foulait à nouveau la terre dans l'Évangile de Jean, lors de la nouvelle création. Il aurait vu que l'Esprit se mouvait à la surface des eaux, et avait créé toutes choses dans la Genèse, et qu'à présent, dans l'Évangile de Jean, l'Esprit se mouvait à nouveau sur les eaux, et opérait une nouvelle création. Il aurait vu que la Genèse parlait d'un petit luminaire et d'un grand luminaire et qu'à présent, dans l'Évangile de Jean, il y avait à nouveau un petit luminaire, Jean-Baptiste, et un grand luminaire, Jésus.
Le figuier, dans le midrash, dans le symbolisme juif, représente l'arbre de vie que l'on peut voir dans la Genèse. C'est sous le figuier et avec son feuillage qu'Adam et Ève se confectionnèrent des ceintures, car ils étaient nus. Ainsi, quand Jésus dit à Nathanaël : « Avant que Philippe t'appelât, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu », il ne voulait pas simplement lui dire qu'Il l'avait vu sous un figuier littéral, mais qu'il l'avait vu depuis le jardin d'Éden. Il l'avait vu en Adam et Ève, et même depuis la fondation du monde.
En lisant la Bible des seuls points de vue littéraires et historiques, nous n'en comprendrons qu'une faible partie. Les réformateurs protestants ont voulu réagir contre la scolastique médiévale et le gnosticisme, sur lequel se fonde une grande partie du catholicisme romain. Toutefois, cette approche empêche de comprendre toute la profondeur des Écritures. En employant leur méthode grammaticale et historique critique, les réformateurs ont pu redécouvrir certaines vérités, comme le salut par la Grâce et par la foi, mais c'est à peu près tout ce qu'ils ont pu voir. Ils n'ont pas pu aller beaucoup plus loin.
Selon la mentalité des Juifs qui ont écrit le Nouveau Testament, la prophétie ne s'accomplit pas qu'une fois, mais elle est un modèle répétitif dans toute la Bible. Pour comprendre ce qui peut se produire dans notre vie d'aujourd'hui il nous suffit d'étudier ce qui s'est produit dans le passé ! La même prophétie donne donc lieu à de multiples accomplissements et rebondissement, chaque accomplissement successif nous enseignant quelque chose sur le grand accomplissement.
Vous ne comprendrez donc jamais vraiment les textes bibliques en utilisant une approche limitée de l'interprétation biblique. Le midrash pareil à une équation mathématique différentielle très complexe, du treizième ou quatorzième degré ! C'est comme un développement fractal. Certains utilisent simplement les deux premiers degrés de la méthode grammaticale et historique critique, en pensant qu'il n'y a plus rien d'autre à faire ! Il n'y a aucun mal à utiliser cette méthode grammaticale et historique critique. Mais ce n'est qu'un premier pas nécessaire, un simple préliminaire indispensable. Mais il y en a bien d'autres !
Il nous faut revenir à la culture juive antique pour comprendre ces choses !
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